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Où en sont les droits des enfants?

22 novembre 2019

Cette semaine marque les 30 ans de la Convention relative aux droits des enfants, adoptée par l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU) le 20 novembre 1989.

Une convention qui régit quoi?

Cette convention reconnait et protège les droits spécifiques aux enfants. Elle se base sur les fondements de la liberté, la justice et la paix dans le monde. Aujourd’hui, 196 états membre de l’ONU l’ont ratifiée ou jointe [ONU, 2019].

De manière détaillée, la convention exprime, en 54 articles, tous les droits que possèdent les enfants des états signataires. Réellement, elle promeut les droits des enfants. La convention représente tous les enfants, sans discrimination en lien avec la couleur de peau, le sexe, la langue, la religion, l’opinion politique, la situation de fortune, l’ethnie, la classe sociale, l’origine, etc. [Paragraphe 1 de l’article 2 du dit traité].

De plus, le paragraphe 1 de l’article 4 stipule que « Les États parties s’engagent à prendre toutes les mesures législatives, administratives et autres qui sont nécessaires pour mettre en œuvre les droits reconnus dans la présente Convention. Dans le cas des droits économiques, sociaux et culturels, ils prennent ces mesures dans toutes les limites des ressources dont ils disposent et, s’il y a lieu, dans le cadre de la coopération internationale ». [Convention relative aux droits des enfants]

Des droits qui sont respectés?

Pourtant, l’ONU publiait cette semaine un rapport en lien avec les enfants qui sont privés de leurs libertés dans le monde. Le nombre s’élève à 7 millions d’enfants. On parle d’enfants délaissés, détenus ou exploités. Ces statistiques démontrent les failles de notre système. Malgré qu’ils fassent parties des idéaux internationaux, les concepts de justice et de droits humains demeurent bafoués à bien des égards.

Le contexte en situation migratoire

En réalité, aux quatre coins du globe, l’atteinte à la liberté des jeunes les prive de leur enfance. Par exemple, toujours selon l’ONU, plus de 300 000 enfants sont présentement en détention dans des centres pour migrants dans 80 pays dans le monde.

Qui plus est, ces enfants sont parfois séparés de leur famille. Effectivement, au printemps 2018 le président des États-Unis, Donald Trump, avait instauré une politique de « séparation des familles ». Effectivement, cette approche avait pour but de démotiver les migrants à s’aventurer vers le sol américain. Cette pratique, jugée barbare, a été retiré depuis, non pas sans avoir « réussi » à séparer 900 enfants de leurs familles [Le Devoir, 2019].

Pour le Washington Post ce genre de politique permet de « justifier » le mur frontalier. En effet, c’est une propagande au découragement que le président des États-Unis prône pour dissuader les migrants à l’idée d’atteindre l’Amérique de Nord. Plusieurs autres tactiques existent afin de favoriser la rétention des migrants en dehors des frontières étatsuniennes. L’accord des tiers pays sûr avec le Guatemala est un bon exemple.

En somme, malgré l’existence de conventions, de traités et d’ententes, plusieurs droits fondamentaux demeurent irrespectés à divers endroits.

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