• Elizabeth Odio Benito – Costa Rica •

Elizabeth Odio Benito – Costa Rica

13 février 2020

« Le changement viendra des femmes. Ou il ne viendra pas. »

Elizabeth Odio Benito a joué un rôle majeur en ce qui a trait aux développements sur les inégalités de genre. En effet, à travers son expertise, ses luttes et ses nombreuses expériences en droit et en politique, elle est devenue une icône dans le domaine des droits humains. Sa dévotion au respect des droits humains aura apporté de grandes avancées pour toutes les femmes du monde entier.

Elizabeth est née en 1939 au Costa Rica. Dès son jeune âge elle s’intéresse au droit. Elle effectue des études supérieures, en droit, à l’Université de San José, au Costa Rica. Rapidement, elle s’intéresse aux droits humains et, plus particulièrement, aux droits des femmes.  Après avoir gradué, elle poursuit des études de 2e cycle à l’Université de Buenos Aires, en Argentine, en développement social et économique. Par après, elle se spécialise en études de genre, à l’Université du Costa Rica, avant d’y devenir professeure et même professeure émérite en 1995.

Madame Odio Benito possède un curriculum vitae bien rempli. Elle est devenue, au fil de ses multiples mandats, une référence mondiale en termes de défense des droits humains.

Sa carrière politique débute lorsqu’elle est élue ministre de la justice de 1978 à 1982, puis pour un second mandat de 1990 à 1994. Pendant ces mandats, elle a été l’une des initiatrices du Code familial et a beaucoup apporté quant aux droits des femmes et des enfants. De 1998 à 2002, elle accède au titre de vice-première ministre de son pays natal en tant que ministre de l’environnement.

Féministe engagée

Ensuite, après avoir habilement démontré ses compétences en termes de droits et d’égalité, elle devient juge pour le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie de 1993 à 1998. Grace à Elizabeth Odio Benito et Gabrielle Kirk McDonald’s, les deux seules femmes à siéger sur ce tribunal, la violence sexuelle a été, pour la première fois, inscrite comme une atteinte aux droits internationaux. En effet, elles ont réussi à faire reconnaître la prostitution forcée, l’esclavagisme sexuel, le viol, la stérilisation forcée, et d’autres formes de violences sexuelles comme étant des crimes de guerres et des crimes contre l’humanité. Elizabeth Odio Benito déplore la puissance de la violence sexuelle comme arme de guerre. Un crime qui est trop peu souvent condamné.

« Maintenant je comprends qu’il ne s’agit pas que de changer la loi, ce qu’il faut changer ce sont les êtres humains! »

Par après, elle accède au titre de juge et puis vice-présidente de la Cour pénale internationale de 2003 à 2012.

En janvier 2020, à l’âge de 80 ans, elle a débuté un mandat de deux ans comme présidente de la Cour Interaméricaine des droits de l’Homme. Cette cour relève de l’Organisation des États Américains (OEA) et tend à défendre les droits fondamentaux au sein des Amériques. Elle est la deuxième femme de l’Histoire à occuper ce poste. Selon Elizabeth, ce dernier point représente en soit un grand manque au niveau des droits humains; un manque d’égalité flagrant.

Dévouée et inspirante

Elizabeth représente une sommité dans le domaine des droits humains. Ayant plus de 50 ans d’expérience, elle est amplement outillée pour les défis que représentent ce rôle. Les enjeux quant au respect des droits humains demeurent actuels partout dans les Amériques.

Elizabeth Odio Benito a toujours été ferme quant à son désaccord sur les dynamiques économiques mondiales, notamment au sein de Amériques. Selon elle, ces dynamiques favorisent l’augmentation des inégalités et le bafouement des droits humains au sein de plusieurs nations.

« Je me suis toujours battue et je me battrai toujours pour que les sociétés soient, à chaque jour, de plus en plus justes et égalitaires et pour que les femmes et les hommes du monde entier soient des êtres équitablement dignes et égaux ».

Elizabeth Odio Benito laisse des décennies d’avancement derrière elle et continue, à l’âge de 80 ans, à construire son héritage.

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